24h de VTT de Cergy : Julien

Après mes abandons à la Barjo au km 43 et à la TransManche au km 105, j’avais vraiment besoin d’un nouveau défi pour me remonter le moral et me remettre sur les rails direction l’Ironcorsair 2018. Je pouvais, comme très souvent, compter sur mon pote Chris Chaillou pour m’embarquer dans une course de malade : les 24h vtt de Cergy. Ça donne envie non ? Départ de Bayeux vendredi 25, la voiture chargée à bloc et prêt à en découdre avec les 17 équipes de duo inscrites. Une nuit à l’hôtel, histoire de dormir dans un lit douillet une dernière fois. Samedi matin 8h, le réveil sonne et à partir de là…le temps s’est mis à défiler à une vitesse de dingue.

Cergy 24h, c’est une course de malade : 1200 vététistes de toute la France, 250 stands répartis sur le parcours et un circuit de 7,9 km à boucler le plus de fois possible en 24h…et surtout LA butte à Juju. 300 mètres de raidillon qui se termine sur le petit plateau. C’est pas l’Izoard, mais après 15 heures de course, arrivé là-haut, tu as les cannes en feu pour faire la descente en dévers et en tôle ondulée. J’avais envie d’en changer de prénom !

14h, Chris se charge du départ type Le Mans. Sur les premiers relais d’1 tour on attaque comme des bêtes pour se placer. On est 5ème. J’ai 3 relais de 2 tours pour apprendre le parcours par cœur et rouler à bloc de nuit. Il fait chaud. La nuit tombe, on accélère pour rouler aussi vite que de jour. Il faut rester très concentré, car tous les concurrents n’avancent pas à la même vitesse. Les solos sont en mode chameau et les équipes de 6 en mode dragster. 12H30…la rotation de 8 tours prévue pour dormir est annulée pour continuer à rouler à bloc. On est 4ème, on est des machines de guerre, ça sent le podium. 4H du matin. 4 tours de repos c’est 80 minutes pour prendre une douche et dormir 40 min. A chaque relais, il faut nettoyer la transmission, remplir les bidons, manger comme un ogre, se changer parfois et mettre les jambes en l’air sans perdre le chronomètre des yeux pour être prêt quand l’autre arrive. A 6h, le bruit des petits oiseaux et du premier rer sonnent le début d’une nouvelle course, de jour ! Le bilan de la nuit nous galvanise. Nous sommes 3ème avec 2 tours complets d’avance.

A 8h30, 1 heure d’orage intense change tout : la boue, les glissades, le parcours modifié, les stands inondés, mais nous tenons bon malgré la fatigue. 13H30, nous bouclons le dernier tour ensemble pour profiter de ce moment inoubliable et attendre pépère, le sourire aux lèvres comme des gamins, de monter sur la boite. Deux chiffres pour finir : 18 litres d’eau bus et 60 tours bouclés. Vivement l’année prochaine.

Salut à tous et bonne rentrée !